24 février (benlaba.land) : Sur un coup de tête, voilà qu’en deux jours j’ai sélectionné, trié dans mon compost ce qui était du pour refleurir ailleurs. Je vous explique ça tout bientôt ici…

(Facebook Ben LaBa) : Il y a des fois dans la vie où on attend. Et puis d’autres où tout s’emballe. En deux jours voici rassemblées ces quelques démos désassemblées, ces choses fumantes, fumeuses, en pleine dé-composition qui m’habitent, moi, gouvernant gouverné de l’inconscience de ses propres oeuvres… Bien à vous d’ici à là-bas*

 

25 fév :

Chants de compost,

ou d’une question de temps

 

 

Il se peut toujours qu’on dise le vrai dans l’espace d’une extériorité sauvage ;

mais on n’est dans le vrai qu’en obéissant aux règles d’une «police» discursive qu’on doit réactiver en chacun de ses discours.

Michel Foucault, L’ordre du discours

 

Il y a bien des pochettes scriburées dans tous les genres musicaux. Alors pourquoi pas une pour dire un peu de ce qui se joue ici ? Ici, dans ces chants compilés que je poste comme on poste parfois sur les Internet, sans réel destinataire, lecteur… Ou, bien plutôt, pour donner des nouvelles sur l’avancement du compost patiemment cumulé par là-bas afin qu’un jour soient, peut-être, réemployés ces matériaux transformés. Le jour semblait tout indiqué. La saison s’y prêtait. Et il en aura fallut deux pour exhumer ces nouvelles terres musicales du composteur que je suis, habitué à laisser pourrir aussitôt sauvées du néant silencieux ses quelques lignes harmoniques fraîchement émises. Peut-être, aussi, que d’avoir servi de contenant pendant ces quelques années m’aura changé en compost moi-même, dissolus puis renouvelé et appartenant à présent au paysage dont j’aimerai pourtant offrir ici une visite guidée… Créateur créé par ses œuvres, assurément…

 

Cet art de l’instant qu’est la musique, artisanat plus ou moins technique selon ses usagers et se déployant à l’intérieur du temps (voire en dehors comme ces chants innocents entendent le rappeler, plus ou moins malgré eux, mais non sans croire pouvoir en escompter quelques profits, fussent-ils uniquement expérimentaux), la musique permet avant tout d’éterniser l’infini.

Infini biologique et social qui se précipite tout entier dans l’émission du moindre son qui ne soit pas simple bruit. Infini également ce qui sépare l’émission de la réception. Le quipro quo babelien n’en étant plus à une énième actualisation près.

Éterniser ? Précisément. C’est là l’objet de cette compilation inactuelle qui, certes, s’inscrit en faux avec ce présentisme rabotant notre bulbe à coup de beat plus ou moins béat, mais toujours plus industrieux et déshumanisé. L’éterniser en le scellant via les Internet, comme en un portfolio destiné avant tout à moi-même (comme, dit-on, on s’envoyait à l’époque des K7 à soi-même par la poste pour que le cachet fasse foi de leur origine et de leur date…), mais en tout cas destiné à rester à être relancé, revécu, à rester en vie laquelle est elle-même (jusqu’à date) infinie.

L’éternité, tout autrement aussi. Car c’est que ces pièces intempestives vivent depuis leur premier instant (lequel remonte à je ne sais quand) en moi. Et qu’elles n’étaient nulle-part, enfin si, là-bas, jusqu’à hier. Certes, leurs enregistrements respectifs – réalisés sur Mini Disc, BR900, Sound Forge, RC 50, Cubase – qui n’en furent bien souvent que les uniques itérations (voir ci-dessous), permettent de rationnaliser les choses. De dater et tracer tel ou tel élément composté. Mais, pour l’avoir vécu à maintes reprises, qu’une musique soit jouée et voilà les témoins changés à vie. Oui, même lorsqu’ils n’en croient rien savoir et ne s’en pas souvenir. Un peu comme quand ils mangent ceci ou cela, comme ça, en passant, sans penser à ce que cela représente de synergies et d’éternels miracles (certes de miracle, vu le contenu, il n’en reste guère parfois). Quand ils s’en souviennent, merci, on le sait : chacun étant prompt à considérer ses hérauts comme les (seuls) meilleurs. Dans un jeu de miroir sans fin, ne laissent-ils pas alors aux autres le plaisir, du coup impur, ou anachronique, d’admirer ceux que depuis l’ici de leur tympan (lequel est oblique comme on l’oublie trop souvent) tient lieu de standard. Et certes ils oublient combien pour d’autres, dans le même temps, ces hérauts s’envisagent comme ne valant pas plus de cacahuète que de peanut par racisme, snobisme ou autre mauvais jeu distinctif ordinaire.

Eternité, pour sûr, donc, de l’expérience, vécue par tous, quantiquement, toute entière dans le fait d’avoir assisté ou participé à un événement que la musique a directement façonné en inventant ce temps à part, cet instant particulier qui, justement, tire toute son essence du fait d’être hors du temps. Comme l’auditeur, le compos(t)iteur en sait quelque chose. Lui qui répète, reprend l’idée qui lui vint d’abord, ou au fur et à mesure (dépendamment de sa technique, de sa maestria, de ses objectifs), jusqu’à la faire vivre pleinement d’elle-même. Dans mon cas, ces pièces ont joué dans ma tête depuis lors. Oh, certes pas tous les jours. Mais, incapable de leur trouver une place, une suite, de les cadrer, voilà que je commençais à me sentir devenir le composteur contenant toute cette matière en semi-repos éternel. La place commençait à manquer…

Aussi, le compost nouveau est arrivé ! Et vive le compost libre !

Et il n’aura fallut qu’une étincelle d’impulsion pour me lancer et réaliser le tout. Cette rapidité consécutive à une lente maturation, c’est toute une étique de vie. C’est celle qui parcourt ma musique. Celle qui fait qu’après avoir baigné dans l’océan sonore, je crée. Et ce, en un instant. Souvent l’instant qu’il suffit pour le dire ou, bien plutôt, le faire. Enregistré en toute synchronie avec sa composition (mais on peut le dire de toute interprétation qui est, selon moi, création ; raison qui explique la présence ici de trois pièces de concert), ce folklore personnel entassé dans ma mémoire, écouté à l’occasion depuis son enregistrement et sa sortie du silence et de l’incréé premiers, répond entièrement à cette valeur de franchise, d’immédiateté et de vie sans filtre qui m’habite, au moins pour ce qui touche à l’urgence de la création.

Aussi, ce n’est certes pas un adieu à la musique, un « Ciao Bella » à celle que par pensée magique je ne fis qu’effleurer toute ma vie afin qu’elle et moi restions libres (car quand on aime, il faut partir, ne dit-on pas ?), mais le recyclage (et sous quel merveilleux patronage que celui d’une gravure de Charlotte Massip que j’aurai griffonné une seule fois, par principe donc) de ce qui était parvenu à maturité à mes yeux/oreilles/sens. Attendront quelques cycles encore d’autres de ces « Quelques parts », comme je titrais mon 1er EP (refusé) pour Audiogram. Adieu, tout au moins alors, à une prétention à des formes policées de musique qui suppose de publier les démos après l’album mieux produit. « C’est Ainsi » dirai-je. Et les deux autres titres du dernier EP, Lou Poïssèl, semblent justement ici ouvrir d’autres voix, plus lumineuses et plus durables.

Une pause sur la route. Un regard en arrière pour voir comment ont vieilli ces quelques moments uniques. Les figeant ainsi, c’est précipiter un changement de statut qui, tel une mise en conserve consultée à l’envie, mais après coup, rend sa quintessence à des formes de vie qu’on n’avait pas saisies auparavant, trop pris qu’on était dans le tumulte des éléments… Les laisser s’échapper afin qu’ils refleurissent ailleurs en somme. Car je n’y suis plus, rendus là-bas que je suis. Et grâce à elles, ces humbles formes de vie sonore et donc bien plus. Reconnaissance éternelle à ces instants offerts sans compromis à cette muse sans nom d’où proviennent ces « devotional songs » (terme que je choisis sur bandcamp, auquel il faudrait ajouter ceux adoptés sur mon soundcloud de démos, forgerie – cf. les EFS du groupe Can – de potentiels ayant anticipé cette compilation avec ses pièces dites « psychédéliques », « lofi garage », « musique de film », « love song »…). Et le tour guidé que je voudrai bien proposer à l’auditeur volontaire, celui qui ne rechignerait ni sur les dénivelés ni sur l’aridité du climat, l’ascétisme tout baroque qu’il demande, paradoxalement, ce tour, rien ne garantit que je sois en mesure de l’offrir. Les mots n’y peuvent suffire. Par définition. Et pas même ceux chantés :

« Your tears they tell me / There’s really no way / Of ending your troubles / With things we can say » (Nick Drake, « Time Has Told Me »).

Fut-ce dans cette langue étrangère qui nous syntonise au monde (revoir phrase précédente pour les illusions) et que j’ai, pour ma part, toujours tenue pour plus proche du jeu linguistique et musical que de l’idiome. C’est ce que montrent les deux reprises, « Cello Song » du même Drake et « There is a Light That Never Goes Out (Take me back to Dear Old Blighty) » des Smiths où je prends autant mes aises avec la mélodie que les mots (que je perds en route donc, le chemin étant parfois bien plus intéressant que la destination).

Vous l’aurez compris, cette compilation couvrant plus d’une quinzaine d’années d’enregistrements est celle d’un menteur : je ne suis pas musicien ! Et à ce titre le verbiage que je vous sers en ce moment même ne saurait le masquer. Mes arythmies le prouvent ! Y compris celles que j’insufflai durant notre collaboration avec le surréel horloger NoWorx en accentuant le tempo sur « Evil EveryWhere ». En fait, précisément, en l’accélérant. Vous voyez, je n’y entends guère grand chose aux normes musicales…

Guitariste autodidacte (ayant pratiqué quelques années le piano classique autour de mes dix ans, années dont me restent en mémoire Bartok, le fait que lors d’un concert de clavecin j’intervertis deux mouvements sans que cela ne paraisse, sinon à ma professeur, et le souvenir d’un premier amour), l’erreur fait partie de mon travail. Généralement elle n’est pas contrôlée. Je ne suis pas si pointilleux. Mais au moins le cadre de son déploiement l’est, lui. Chaque pièce fonctionnant chez moi comme une monade comportant des règles uniques, je ne saurai prendre rien pour acquis et me gonfler d’une quelconque assurance découlant d’une toujours relative maîtrise de ce que je considère comme étant bien au-delà de toutes les lois et, à ce titre, bien plus vrai que celles-ci et les plus ou moins pâles décalques qu’on peut proposer en se basant sur ces mêmes lois. Y a des néants qui auraient peut-être du ne pas s’infinir éternellement… Oui, je joue avec le feu… Mais je ne m’adresse qu’à ceux qui le veulent bien. Moi au moins. Pas de tapage ni de weinsteinerie de quelque bois (dé)sacr(alis)é, visuel ou auditif que ce soit. Car pour moi c’est tout un système qui devrait s’écrouler, tant il repose sur du sable et mène toujours à construire des immeubles, des châteaux, des empires inutiles et laids.

De ce compost (titre qui devait d’abord servir à rassembler des pièces écologiques dont la pièce faite en 10 minutes « Lentement » m’avait semblé être une entame pertinente), on pourra se demander s’il fut musique ou s’il est plutôt sur le point de le devenir… Ceci sans, naturellement, parvenir à se faire un avis. D’ailleurs ce serait aussi bien. Car au moins on se placerait en marge des catégories, ce que le fait musical permet si facilement et, par ailleurs, mériterait donc qu’on lui concède plus souvent. Cette pré/post-musique n’a d’autre objectif que de permettre le jeu (ne joue-t-on pas de la musique ?). Et celui-ci, probablement, mais j’en prends mon parti, sera moins drôle pour vous qu’il le fut pour moi… Certes, vous pourrez faire n’importe quoi à votre guise en écoutant ces pièces. C’est ce qu’on fait le plus souvent aujourd’hui par inattention aux choses majeures qu’on amoindrie en les faisant à demie.

Il y a toute une partie du chemin que doit faire le spectateur, l’auditeur, l’usager de l’art. A moins de n’en suivre que les mouvements sans les vivre, ce dont d’autres s’occupent alors à notre place, c’est-à-dire à celle de nos sens qui sont ce qui nous défini le plus totalement. C’est ça le pays benlaba.land. C’est un pays ouvert à qui veut s’en approcher. Curieux. C’est celui que justifierait (s’il le fallait, car on n' »explique » pas un pays, une culture, un individu : on tâche de les « comprendre ») le propos foucaldien placé en exergue. Propos comme émis depuis un rocher arrondi de bord de torrent, poli par les âges, situé au beau milieu de nulle-part. Pourquoi pas au fil de la Dourbie ?

C’est probablement le sens que je mets dans cette « Main de Cœur » tendue, à l’envers/à l’endroit, peu importe. Même si ça fait toute une différence. Gravure aquarellée d’une artiste qui m’est chère et dont je savais qu’une de ses pièces viendrait illustrer – m’y encourageant – un premier album. Ce n’en est peut-être pas un, mais c’est ce qui s’en rapproche le plus à ce jour selon mes propres termes. Même si, pour ce qui concerne le présent, je l’ai dit, c’est le EP Lou Poïssèl  (SGZ181) qui est à la proue.

 

« Grunge from the Grave » n’a pas de date, normal. C’est une pièce morte, comme un soldat inconnu, qui justifie à elle seule l’emprise du temps sur tout ce qui nous constitue. Entropie à crédit qu’un bon vieux son sale de nos jeunesses éternelles vient bousculer, par simple défi.

« Aux Saisons d’Après » est ma première composition. Elle date de 1993. Nous l’avons adaptée et améliorée avec le Seek Extense! jusqu’en 1998. Puis, Ehr Ar ayant migré au Québec, nous l’avons actualisée pour la jouer le 10 mai dernier au Tam Tam Café en trio avec Léo à la basse. Les paroles en français proviennent d’une improvie de février 2016 et les grichages à la voix de mon rapprochement naïf, ou innocent au sens .qc.ca, du micro. Merci Florent d’avoir enregistré en cachette ce concert depuis la table ! C’est aussi le cas de « Pars au Soleil » (« Bask in the Sun » des Seek Extense!) qui débute par une dédicace aux hôtels « tout compris » où migrent les Nordiques à chaque hiver. Avec la batterie, c’est d’une nouvelle condition de jeu qu’on cause, polissage supplémentaire aidant la circulation du sens musical dans son entier. La liberté dans le temps doit se jouer d’autant plus et ailleurs.

« Ne te rends-tu pas compte ? », « Planètes & Précipices », « Cloud Ahead » ou « La Fin de la Joconde » (interprétée en juin 2007 à la soirée Thès’art organisé à Luminy et filmée par Pako) sont toutes constituées de chants improvisés. Jamais chantés avant, ni depuis (enfin pas sans accompagnement de ces premières prises ; le créateur devenant alors le jouet (consentant) de sa propre œuvre…). Il me faudrait être sourd pour ne pas entendre mon propre inconscient me parler. A moins qu’il ne s’adresse à quiconque passe à portée d’ouïe de ce nuageux esprit sans route préconçue (« Cloud Ahead ») sinon celle de n’être sacrifié par personne (« P&P »), genre ce fou se croyant en Alaska (prémonition d’une « Fin de Joconde » sur ce qui attend l’espèce) ou cet autre obsédé par les moustiques et une Nature qu’il n’aura jamais comprise (« Ne te… »).

« Ti Chat / Sur l’Instant » est un poil différente… Elle permit au même inconscient de vivre le deuil de notre chatte écrasée sous nos yeux quelques semaines plus tôt (le « Ti Chat » devenant, par rotations successives, le guillotineux « Tchac »). La seconde pièce fut jouée directement après la première et collée ici au montage.

D’autres de mes compos sont tirées du même processus, mais en sont un retravail, comme « Au Coin du Feu », improvisée en anglais en juin 2010. Ce qui m’amena à proposer une traduction de… moi-même. Hétéronymie ? Probablement…

C’est encore le même processus, bien que musical cette fois, qui engendra les pièces suivantes : « De Ressaca », composée avec un mal de tête, un lendemain de veille de juillet 2009 et que NoWorx accepta de spiraler à distance pour lui faire le plus grand bien. Mais, oh que ce dut être un casse-tête tant j’avais encore une fois évité la question du clic sur mon BR900.

« Shoegazin’ Giselle » et « Giselle court sur la Plage » se retrouveront un jour peut-être dans un opéra où l’on suivra la chorégraphe aux deux « ailes » dans ses retrouvailles avec sa musique intérieure. Au passage, shoegaze est le nom qu’on donna à une musique que j’aimais, mais que j’aime presque moins maintenant qu’elle a un nom…

« Ciao Bella », enfin une de ses introductions possibles, laquelle me venait de « She’s Lost Control » de Joy Division, fut vécue une unique fois à Sète avec Claire (violoncelle) et Marie (accordéon).

« De nous au Noûs » : pièce offerte à la Sainte Cécile 2016 sur une nouvelle guitare jouant seule en accordage inconnu. Les voix sortirent telles des choeurs d’un Arvo Pärt (dont les Fratres qu’on m’offrit vers 12 ans, pour me marquer à vie, infinie éternité…, figureraient bien sûr dans mes albums phares : http://benlaba.land/2016/09/29/de-quelques-albums-de-la-bas-ou-les-influences-dici/) qui aurait vécu chez Joe Bocan. Le mont, les présocratiques et le brouhaha montréalais montant jusqu’au 21e étage y sont aussi pour beaucoup.

« Epilogue#1 » (dont le solo de guitare, sa dernière partie en tout cas, est d’autant mieux qu’inrejouable) a aussi été enregistrée selon le principe d’improvie avec l’aide de mon BR900. Alors abandonné depuis presque une décennie, je venais de le rallumer au Québec en « novembre (2009) », non sans acquérir aussitôt la certitude de pouvoir enregistrer des « Kilomètres » de morceaux instrumentaux de la sorte. Cette machine, comme la Loop Station, dont je ne sais toujours pas me servir (entendre #1, 6, 8, 12), m’aura préparé à Cubase. Logiciel utilisé depuis 2013 qui me permit de passer de l’âge de pierre du voix-guitare (auquel on revient sans cesse ceci dit, et à raison) à la petite-symphonie-faite-à-la-main moyennant, c’est mon cas, quelques rudiments de base qu’il s’agit de télécharger furtivement dans le système neuro-végétatif-central. Celui-là même auquel on ne peut faire entièrement confiance tant il risquerait sinon de rester, sans même s’en rendre compte, des heures devant l’écran ! C’est sûrement ce qui est arrivé pour passer à la seconde version de cet épilogue infini sur lequel chantent les Muscadelles et Saul (La Cage aux Oiseaux, BBS 152).

Ce ne fut pas le cas pour « Gypsy Lovers » ceci dit. Pièce de 1997 qui reprit forme en quelques heures un jour de mars 2015 et que je n’ai pas eu la force de finir (vraie batterie et ligne de basse) pour la faire figurer sur 4 Elements Girl. Nous l’avons jouée en février 2016 au National avec Charlène et Glynn, tout un challenge qui s’étira bien trop pour les animateurs de l’événement qui nous pressèrent de quitter la scène alors que la reverb n’avait pas même fini son voyage. C’est un hommage aux amoures éternelles qui résume à lui seul l’esprit de cette compilation faite sur un pas de danse avec le temps. La guitare à l’envers qu’on entend au refrain est là pour remonter le cours des temps et, peut-être, retrouver celui, en son espace corollaire, où les deux ADN mélodiques dont il est question se rencontrèrent une (première ?) fois :

« The melodies in our hearts / From a far away place in another century / We knew they were made to vibe again / And never never fade away ».

 

Bonheur et paix à vous,

vos airs et vos eaux, car « toutes eaux ne sont qu’une seule ».

BenLaBa

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